Visite impromptue [privé]

Date d'inscription : 12/02/2019

Rp avec Abigaëlle Lewis Desbris

Le temps était clément en cette matinée. Les fenêtres donnant sur mon bureau au sein de l'Université étaient grandes ouvertes. On pouvait entendre le chant des petits oiseaux passant dans les environs. Mon attention toute entière était dévouée sur la rédaction d'une oeuvre relatant l’essor intellectuel et culturel des dernières décennies au sein de l'Empire. Et il y avait matière à écrire ! Confortablement installé dans un imposant fauteuil en cuir, j'usai de ma magie pour animer une plume. Sans un mot, l’ustensile noircissait les pages vierges du fruit de ma réflexion. Au delà de la grande concentration nécessaire à l'accomplissement e l'exercice, la magie de l'étude demandais une construction intellectuelle claire et disciplinée.

Mon espace de travail était meublé de manière relativement luxueuse, symbole à la fois de la puissance de l'Université et de l'importance que la nation accordait à cette dernière. Une grande bibliothèque, un salon, un bureau et une chambre attenante composaient mon espace privé. En échange de ces conditions d'étude hors du commun, je me devais de donner quelques cours à la chaire qui m'était alors attribuée : celle de philosophie.

Albion, mon assistant le plus jeune, terminait de mettre de l'ordre dans mes ouvrages anciens avant de quitter la pièce, me laissant seule avec ma besogne intellectuelle. C'est à cet instant que mon attention fut attirée par un bruit suspect venant de l'extérieur ...

Date d'inscription : 10/12/2018

“ Visite impromptue ”

J'escaladais les murs de l'université de Kentro en cette matinée, une pierre puis une autre, tranquillement. La clé de l'escalade est la patience. J'atteignais alors la fenêtre du professeur Scapion, l'un de mes clients les plus riche et plus haut placé dans notre société. Il ne m'avait pas particulièrement convoqué, il n'était même pas au courant de ma venue et dans notre intérêt commun, il ne fallait pas que je sois vue. J'attendais alors sous sa fenêtre que son assistant quitte les lieux et lorsque ce fut le cas, je me glissais à l'intérieur.

Il tourna alors son regard vers la fenêtre tandis que j'étais assise sur son rebord, à mon aise avant d'entrer vraiment dans la pièce.

—Bonjour professeur, dis-je d'un air nonchalant. C'est plutôt pratique la plume qui écrit toute seule.

Je m'appuyais alors contre un mur et l'observais jouant un peu avec sa patience avant de reprendre.

—Je viens chercher des informations. Je te rassure tout de suite, je ne viens pas te gêner, au contraire, cela pourrait nous être bénéfique à tous les deux. Je dois retrouver un marchand, spécialisé dans les épices. Il semblerait qu'il finance certaines personnes opposé à nous. Est-ce que tu aurais moyen de me procurer une invitation à la fête céleste? Il semblerait qu'il y soit. Je ne te cache pas que je pourrais faire cela bien ailleurs, mais j'aimerais bien me montrer un peu au bon monde. Je te rassure, je viendrais avec une très belle robe en soie, je ne viendrais pas dans ces vêtements de vagabonde.

clever love.

Date d'inscription : 12/02/2019

Encore une fois, je pouvais compter sur mon ouïe. Perchée sur ma fenêtre puis accoudée à l'un des murs de la pièce, la jeune maraudeuse semblait occuper le terrain de toute son aura.

— Bonjour professeur, dis-je d'un air nonchalant. C'est plutôt pratique la plume qui écrit toute seule.

Mes yeux se fermèrent l'espace de quelques dizaines de secondes. Durant ce laps de temps, ma plume cessa d'écrire et se replaça magiquement sur son socle. Lorsque je rouvris les yeux, un rictus amusé traversa mon visage. Il est vrai que cette magie pouvait avoir bien des usages. Mais ce qui me surprenait le plus en ce jour était l'audace d'Abigaëlle. Si en effet les sages prenaient la peine d'entrer par la porte, les personnes comme elle se pressaient aux fenêtres, sans un bruit. Concevoir qu'on ne puisse pénétrer dans un lieu que par ce que l'on nous indique comme étant la norme était bien réducteur. Le rappel me fut profitable. Plongeant alors mon regard dans le sien, je lui dis sur un ton monocorde :

— Tu aurais pu toquer.

Et d'un geste presque paternel, je vins refermer le livre présent sur mon bureau. Croisant mes mains devant moi, j'interrogeais la jeune femme du regard, visiblement dans l'attente d'un motif à cette intrusion.

— Je viens chercher des informations. Je te rassure tout de suite, je ne viens pas te gêner, au contraire, cela pourrait nous être bénéfique à tous les deux. Je dois retrouver un marchand, spécialisé dans les épices. Il semblerait qu'il finance certaines personnes opposé à nous. Est-ce que tu aurais moyen de me procurer une invitation à la fête céleste ? Il semblerait qu'il y soit. Je ne te cache pas que je pourrais faire cela bien ailleurs, mais j'aimerais bien me montrer un peu au bon monde. Je te rassure, je viendrais avec une très belle robe en soie, je ne viendrais pas dans ces vêtements de vagabonde.

— Et dans ta grande sagesse, tu as pensé qu'en venant t'introduire subrepticement dans mon bureau sans être annoncée et en guenilles, j'allais t'apporter l'entièreté de mon soutien. C'est une démarche singulière mais qui n'est cependant ... pas dénuée de sens commun. Je peux m'arranger pour que tu puisses entrer sans encombre à cet événement. De quoi auras-tu besoin ?

Ma question posée, je me redressai pour me rendre face à une armoire vitrée contenant de nombreux flacons aux couleurs et aux formes originales.

— Quelque chose à boire peut-être ?

Date d'inscription : 10/12/2018

“ Visite impromptue ”

Le professeur ne semblait pas surprit de ma présence. On aurait même dit qu'il s'attendait à me voir. Il referma son livre et observa alors ma tenue avant de la critiquer. Les nobles préfèrent peut-être le toucher de la soie, ce n'est pas un tissu doux qui me protégera. Il accepta cependant de m'aider ce qui me soulagea d'un poids. Il me tourna alors le dos, preuve de sa confiance, pour se diriger vers une armoire. Il sortit alors un flacon parmi tant d'autres ainsi que deux verres en cristal. Il me proposa alors une boisson.

—Avec grand plaisir, je prendrai la même chose que toi.

Je m'assis alors dans un siège prenant le verre dans ma main tout en le remuant afin de dégager tous les parfums de cet alcool.

—C'est plus doux dans la main que des chopes en bois, dis-je en montrant le cristal. Enfin bref, tu as raison. Ma tenue actuellement n'est pas convenable, elle est faite pour les voyages et l'aventure, mais pas pour une soirée entre riches. J'hésite dans les couleurs, rouge, bleu, noir, violet? Est-ce que je fais une robe longue ou courte? Dos nu ou pas? Et est-ce que je la fais fendue ou pas? Si fendue, un coté, les deux? Et si fendue, je ne sais pas si je porterai des dessous ou pas? C'est plus séduisant et plus parfait sans, qu'en penses-tu?

Je posais cette question sérieusement, car j'avais envie de me faire discrète, mais mon instinct me disait qu'il était temps pour moi de devenir un peu plus célèbre afin de commencer à gravir les échelons.

—Seras-tu là aussi? demandais-je alors.

Je pris alors une gorgée tout en croisant les jambes dans son siège.

clever love.